Les jeux de rôles sont avant tout un jeu de groupe conçu pour développer l'imagination et l'esprit de synthèse. Ce loisir peut tout de même avoir des effets bénéfiques sur ceux qui y jouent.

Habituellement, dans une partie de JDR, l'ambiance est décontractée et amusante. L'imagination et la créativité sont sollicitées. La fiction, le fantastique et l'irréel sont très présents. Les possibilités de jeu ne sont limitées que par l'imagination des joueurs.

On s'accorde pour dire que chez les préadolescents, la pratique de certains jeux tels la planche à roulettes et les jeux de ballon améliorent la coordination. D'autres jeux, comme les dames ou les échecs, leur apprennent à raisonner. Les enfants ont également besoin de s'adonner aux jeux de rôle. En effet, ces jeux de mise en situation aident les jeunes à se mettre dans la peau de l'autre et à comprendre son point de vue. Voilà qui s'avère drôlement utile quand vient le temps de soutenir moralement ses amis ou de régler des conflits. Quant aux jeux de groupe, ils font découvrir aux jeunes l'importance de respecter les règles au jeu comme dans la vie de tous les jours !

Le jeu de rôles est donc une plate-forme d'apprentissage active basée sur l'expérience des participants. L'apprentissage s'effectue au moyen d'un scénario qui confère à chacun un rôle particulier et déterminant. Quand les joueurs apprennent à discuter et à tirer des enseignements de leurs expériences, les bénéfices sont accrus.

Ceux qui se sont déjà intéressé au déroulement d'une partie de jeu de rôles ont peut-être pu constater que ces moments constituent de véritables terrains d'étude de la psychologie et des relations sociales.

Le jeu de rôle permet de briser les barrières sociales, de parler sans peur. Le jeu de rôle exerce une fonction thérapeutique bénéfique. On parle ici de la socialisation de l'individu dans sa relation avec le groupe, de la manifestation d'émotions chez les participants, de la discipline qui se forme dans le groupe et de l'estime de soi. Sur cette base, le jeu de rôles aide les jeunes à s'extérioriser en favorisant l'épanouissement. En jouant des personnages, le jeune peut se défouler, se rassurer, se décomplexer.

Comme le jeu de rôles nécessite la communication, il permet de se confronter à la réalité d'autrui. Le jeune est amené à révéler sa personnalité de façon très positive au travers du jeu de rôle. Un ado renfermé peut acquérir sociabilité et esprit d'équipe. En se projetant dans différents rôles, il va se libérer de ses craintes et canaliser son agressivité.

Nombre de psychologues ont déjà recours aux jeux de rôles pour déceler un problème chez un patient. On n'a qu'à penser aux troubles psychologiques résultant d'un traumatisme, d'un trouble du comportement, d'anxiété, etc. Le jeu de rôles peut également aider dans la résolution de conflits. Les amateurs de jeux de rôles sont habituellement plus extravertis, beaucoup plus sociables en tout cas que ceux qui passent leur temps figés devant leur ordinateur.

Le jeu de rôle ne dévoile pas seulement les tréfonds de chacun. Au-delà du rêve retrouvé, du plaisir ludique de se défouler en petit groupe, il exige une finesse de raisonnement, une ouverture d'esprit et un sens de la communication. C'est un travail d'acteur. Bien utilisé, le jeu de rôles enseigne la causalité; le joueur apprend à mesurer et assumer les conséquences de ses actes, à anticiper les événements et les réactions des autres joueurs, à gérer une situation. Cela les oblige à commencer à penser par eux-mêmes et développe le sens des responsabilités. En d'autres termes, le jeu de rôles permet de prendre de l'expérience et des risques sans danger réel !

Il est d'ores et déjà reconnu par nombre de spécialistes que les jeux de rôles développent le sens de l'observation, la mémoire, la concentration, la logique, la stratégie et l'organisation. On utilise même les jeux de rôles pour apprendre aux futurs diplômés le fonctionnement d'une entreprise !

Depuis longtemps, le principe du jeu de rôles est utilisé en médecine pour l'enseignement et la formation médicale continue. Il pourrait tout aussi bien être appliqué à l'école secondaire dans l'enseignement des sciences, des math, de la politique, de l'économie, de la géographie, de l'histoire, de la philosophie et même de la morale. Le programme scolaire n'en serait que plus motivant si les jeunes venaient qu'à faire le lien entre ce qu'ils apprennent et l'utilité dans la vraie vie.

Suivant cette approche, les élèves devraient commencer à écouter dès que le " personnage " expose un problème, prendre des notes et poser des questions qui les aideront à déterminer la nature exacte du problème de cette personne. Le jeu amène non seulement la curiosité, mais aussi moyens et les réponses.

L'investigation et l'aventure sont les deux axes principaux du jeu de rôles. Ils ne stimulent pas seulement l'imagination : ils demandent des références encyclopédiques qui entraînent les joueurs à se cultiver. Car le jeu exige des recherches pour se documenter et nécessite souvent l'usage de l'anglais. De jeunes rôlistes deviennent de vrais érudits. Quelques-uns font des progrès foudroyants en anglais pour comprendre des scénarios importés.

En conclusion, les jeux de rôles auront des effets très positifs sur des jeunes bien encadrés. La prudence dans l'utilisation du jeu de rôles est la même qu'avec des outils de menuiserie. Mal utilisés, ils peuvent blesser. Il convient de choisir un jeu approprié à l'âge des joueurs et à leur niveau d'apprentissage. Nos jeunes ont besoin qu'on s'intéresse à eux. Le jeu de rôles est un excellent moyen de le faire…